ma life en mode rykiel chez H&M
Samedi matin 8h45, je suis réveillée par la pluie qui tape sur la vitre de ma chambre. Ca tombe mal car on est le 20 février et à l'heure qu'il est, les mailles Rykiel m'attendent bien rangées sur les portant de la rue de Rennes. Encore 15 minutes et je saute hors de mon lit la CB entre les dents, prête à en découdre avec les Fashions-Warriors. Cette fois, j'ai décidé de ne pas me lever tôt, l'idée de faire trois heures de queue ne me parle pas. J'y vais pour l'ouverture et on verra bien...
En me préparant, l'espoir qu'il n'y ait pas trop de monde devant la porte monte. La radio annonce des kilomètres d'embouteillages, c'est les vacances et à mon avis une bonne partie des furies de mon espèce doivent être sur les routes. Dans la rue quelques minutes plus tard, les choses se confirment, pas un chat! C'est plié, ça va être cool!
Je comprend vite à l'approche du
spot, que mon optimisme était un peu prématuré, il y a au moins 200
mètres de queue devant le temple qui met en vente aujourd'hui les
créations de "LA REINE DU TRICOT".
Bon en même temps, je suis là, je
vais aller voir...
Environ 40 minutes plus tard, me voilà propulsée au premier étage du magasin, il fait 50°, la foule est en délire. C'est le chaos total et je ne parviens même pas à voir où se trouvent les articles convoités...
Je comprends vite que si je ne les vois pas c'est qu'il n'y a plus rien ! Je croise des créatures les mains
vides, ahuries comme si on venait de leur voler leur sac à main, et
d'autres, la mâchoire serrée, les doigts crispés sur des tonnes de
vêtements, jetant alentours des regards menaçants à la "Guy Georges", dissuadant ainsi les premières de tenter la moindre approche.
Par miracle, je tombe un peu à l'écart sur deux pulls taille XS ( je
m' habille couramment en M ou L, mais no problem, je colle ma trouvaille au fond de
mon sac.)
Des vendeurs musclés tentent de réassortir quelques articles, je lis la peur dans leurs yeux! En moins d'une seconde, tous les cintres sont arrachés des portants, je me dis qu'on pourrait en faire une discipline olympique tant la rapidité de certaines killeuses est impressionnante, leurs performances mériteraient d'être homologuées!
Quand soudain, la frustration
s'empare de moi. J'ai ramassée par-ci par-là trois serre-tête, quatre
bracelets, une écharpe oubliée... Mais comme tout le monde, je
voulais en fait la robe rayée. Je prends donc mon courage à deux mains
et tente une approche des winneuses pour leur demander si elles
comptent garder tous leurs articles. Celles-ci me hurlent au visage
qu'elles échangent si j'ai quelque chose susceptible de les intéresser! C'est tout juste si elles ne s'installent pas des tables à tréteaux pour monter leurs business perso. De guerre lasse je quitte les lieux avec mon maigre butin, les pulls XS feront le bonheur de mes copines...